Auzolle, Emily | 1S5 | Pavie, Alice | 1ES |
Cheng, Tracy | 1S5 | Perpère, Lucas | 1L1 |
Chougnet-Strudel, Sarah | 1L1 | Ploquin, Benoit | 1ES |
Fahrner, Ambroise | 1ES | Portier, Marjolaine | 1L2 |
Huby, Finn | 1ES | Radulovic, Alexandra | 1L2 |
Kehr, Justine | 1L2 | Rolland, Chloé | 1S4 |
Kepeklian, Elisa | 1ES | Tannenbaum, Clara | 1L1 |
Labastie, Etienne | 1L2 | Vinson, Roxane | 1S4 |
Levy-Huet, Julie | 1L2 | Violas, Hugo | 1S5 |
Magne, Alexis | 1S5 | Wallendorf, Célia | 1L2 |
Meyer, Alice | 1S4 | Zielinski, Thomas | 1S5 |
Götting-Sadik, Ruth | |||
Chantre, Claudie | |||
Hielscher, Anja | |||
Programme du voyage à Berlin 2009
Départ le 07/11/09 – retour le 14/11/09
- Germania, capitale du monde. La démesure hitlérienne.
- Le blocus de 1948 et ses conséquences.
- Une ville coupée par un mur pendant 28 ans. Deux villes ?
- Les VoPos et les tentatives pour passer de l‘est à l‘ouest.
- De l‘été 1989 au 9 novembre 1989.
- La Potsdamer Platz du début du XXème siècle à 2009.
- Alexanderplatz.
- La porte de Brandebourg.
- Les révoltes de Käthe Kollwitz.
- Le courant alternatif.
- La polémique sur le Mémorial de l’Holocauste.
- Les partis politiques allemands.
- Le peintre Heinrich Zille.
- L‘expressionnisme.
- Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg.
Auteur inconnu
Peu de temps après sa prise du pouvoir, Hitler charge le jeune architecte Albert Speer d‘élaborer les plans de la future Germania, capitale du troisième Reich. Le projet prévoit de raser une grande partie du cœur historique de Berlin pour libérer l‘espace nécessaire a des réalisations monumentales:
• Une coupole de 320 mètres de haut dominant la ville avec en son sommet un aigle tenant le globe terrestre dans ses serres, symbole de la domination nazie sur le monde.
• Une voûte inspirée de l‘arc de triomphe de Paris mais beaucoup plus grande (environ 100 mètres de hauteur).
• Le stade olympique qui fut en effet construit tout comme l‘aéroport Tempelhof, le ministère de l‘aviation (aujourd‘hui finances), l‘actuel ministère des affaires étrangères.
• Un axe nord-sud de 40 km qui aurait profondément changé Berlin.
Ce projet témoigne très bien de la folie démesurée de Hitler: il donne des moyens exorbitants à son architecte Albert Speer, la fonction d‘architecte du Reich qui lui permet de faire des expropriations massives et d‘acheter de nombreux terrains. Speer réquisitionne des appartements de familles juives Berlinoises sans dédommagements pour reloger des expropriées de l‘axe nord-sud et il commence à déplacer des cimetières.
L‘ironie de cette histoire est sans doute l‘impossibilité de la réalisation du projet. En effet, la population qualifiée dans le bâtiment à Berlin aurait été insuffisante et les bâtiments se seraient enfoncés dans le sol, trop fragile du fait des bases marécageuses de Berlin.
Le 24 juin 1948, les relations entre les quatre occupants de l’Allemagne, les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France et l'URSS se dégradant de plus en plus, l’Union soviétique décide de bloquer les voies d’accès terrestre à Berlin-Ouest. C'est le «blocus de Berlin» qui commence et qui durera jusqu’au 12 mai 1949.
Cette événement marque le début d'une nouvelle période: la guerre froide. Berlin est alors au cœur de l’affrontement opposant principalement les États-Unis et l’Union soviétique de Staline.
Cette première crise de Berlin va accélérer l’organisation de l’Europe en deux camps antagonistes et la division de l’Allemagne en deux États indépendants.
Tensions, désaccords et mise en place du Blocus: L'occupation de l'Allemagne telle qu'elle apparait sur la carte avait été décidé après la seconde guerre mondiale lors du protocole de Londres. Berlin elle-même est divisée en 4 secteurs occupés par chacune des puissances et un accord permet le libre survol de la zone soviétique dans des couloirs aériens pour relier les zones française, anglaise et américaine d’Allemagne à leur secteur d’occupation respectif dans Berlin.
Contrairement aux accords conclus, qui proclament la liberté pour chaque nation de choisir son régime politique, Moscou entend imposer le communisme et créer ainsi une zone d’influence.
Le premier à mettre en garde le « monde libre » contre la menace que constitue l’expansion soviétique est Winston Churchill, il dénonce le rideau de fer (notamment dans un discours prononcé en mars 46). Les soviétique répondent en dénonçant l'impérialisme Américains.
En 1948, quand les premiers prêts prévus par le plan Marshall sont accordés, l'URSS refuse l'aide américaine et oblige les pays occupés par l’Armée rouge, à faire de même. En réponse à ce plan, les Soviétiques mettent en place le Kominform dont le rôle est de mettre en liaison les représentants des différents partis communistes et ainsi lutter plus efficacement contre l’attitude expansionniste des E-U. Les tensions sont donc vivent, mais elles vont encore grandirent: Dans la zone anglo-américaine, les Américains, pour des raisons humanitaires et politiques, distribuent gratuitement aux Allemands des produits alimentaires dès 1945. L’Union Soviétique se retire, le 20 mars 1948, du Conseil de contrôle allié.
Pour montrer leur opposition à la création éventuelle d’un État occidental et à la réforme monétaire envisagée par les E-U et le R-U, les Soviétiques perturbent les liaisons entre Berlin et les zones occidentales. Bientôt, plus aucun chargement de marchandises ne peut quitter Berlin par voie ferrée (1er janvier 1948); début juin, les voyageurs allemands entrant en zone soviétique doivent obtenir une autorisation spéciale.
Le 20 juin 1948, les trois zones occidentales adoptent le Deutsche Mark en remplacement de la monnaie d’occupation. Les Occidentaux souhaitent étendre cette réforme à Berlin, devant le refus soviétique, ils prennent la décision de n’appliquer cette mesure qu’aux secteurs de l’ancienne capitale du Reich qu’ils contrôlent, à partir du 24 juin. De ce fait, deux monnaies différentes sont amenées à circuler dans Berlin.
En réaction, les Soviétiques arrêtent tout le trafic ferroviaire entrant à Berlin ainsi que celui des péniches. Ils n’approvisionnent plus en courant électrique venant de leurs usines la partie ouest de la ville.
Le 24 juin 1948, le blocus devient total en violation complète de l’accord quadripartite exigeant que le ravitaillement de Berlin se fasse en mettant les approvisionnements en commun. Seul le ravitaillement par air reste possible.
La résistance Occidentale, le Pont Aérien: Le 25 juin 1948, le général Clay donne l’ordre de lancer la mise en place d’un gigantesque pont aérien (qui durera 324 jours) pour ravitailler Berlin-Ouest. Le 26 juin, le premier avion américain se pose à Tempelhof.
Ces avions, (surnommés Rosinenbomber, c’est-à-dire bombardiers de raisins secs par les Berlinois), transportent vivres, matériel et matières premières: du blé, du charbon, de l’essence et des médicaments.
L’acheminement de ces énormes quantités est possible grâce à un système efficace : les trois couloirs aériens sont utilisés en sens unique, les vols vers Berlin se faisant dans ceux situés au nord et au sud tandis que celui du centre sert aux vols de retour. Chaque pilote n’a droit qu’à une seule tentative d’atterrissage. S’il échoue, il doit revenir avec la totalité de son chargement.
Grâce à ce système, il est possible de faire atterrir un avion toutes les trois minutes en moyenne; en tout, plus de 8 000 tonnes de marchandises sont ainsi livrées chaque jour en moyenne.
La fin du Blocus: Les Soviétiques décident d’établir un nouveau gouvernement dans Berlin-Est, mettant définitivement fin au gouvernement quadripartite qu’ils avaient déjà quitté quelques mois auparavant. Les négociations ne font plus apparaître que les divergences grandissantes entre les parties. En février, les discussions reprennent. La création de l’OTAN en avril 1949 affaiblit la position soviétique. Finalement les quatre puissances occupantes parviennent à un accord le 4 mai 1949. Elles annoncent "la levée du blocus et du contre-blocus de Berlin pour le 12 mai et la réunion du conseil des quatre ministres des Affaires étrangères le 23 mai suivant."
L’Union soviétique lève le blocus le 12 mai 1949 à minuit. La circulation entre la trizone et la zone soviétique est rétablie. Des journalistes venus du monde entier couvrent l’événement
En levant le blocus, Staline reconnaît sa première défaite face à l’Occident dans la guerre froide. Pour le camp occidental, la démonstration est faite qu'une résistance prolongée face aux intimidations soviétiques peut forcer l'URSS à accepter un compromis. Il s'agit pour l'URSS et la RDA, d'une grande défaite voire d'une humiliation, et d'une victoire pour l'USA, la France, la RFA et l'Angleterre.
Les conséquences de ces événement furent importantes: Cette période aura constituée une période de grande privation pour les berlinois. Les conditions économiques à Berlin-Ouest s’aggravent après le blocus. Le nombre de chômeurs s’accroît brusquement en grande partie à cause de l’afflux de réfugiés est-allemands qui fuient les conditions de vie difficiles de la zone soviétique. De plus les entreprises licencient la main-d’œuvre employée pendant le blocus pour compenser la pénurie d’énergie.
La division de l'Allemagne et de Berlin s'en trouve également approfondie. Dès fin 1948, la coupure administrative de la ville est effective, et quelques semaines après la fin du blocus, les deux Etats allemands sont créés.
Le mur de Berlin fut construit pendant la nuit du 12 au 13 août 1961 pour empêcher les Berlinois de la RDA d’aller en RFA.
Berlin Ouest qui était contrôlée par les 3 grandes puissances occidentales victorieuses (Etats-Unis, France et Royaume-Uni) ; fut une vitrine du système capitaliste puisqu’elle consommait les produits occidentaux (Nutella, Chewing-gum, Nivea, etc.). De plus, elle adopta un langage plus américanisé : « Logo » pour « Firmenzeichen » (en Allemand de l’Est), « Hype » pour « modisch » (en Allemand de l’Est).
A l’inverse Berlin Est qui était sous le contrôle d’un régime soviétique, ne consommait que des produits allemands ou de type soviétiques; elle était la vitrine de la réussite industrielle: plus préoccupés par l’industrie que par les besoins du peuple. Leur langage était de l’Allemand pur (par opposition à l’Ouest).
Plusieurs fossés se sont donc creusés entre les 2 parties de Berlin. Un fossé linguistique, architectural, social, économique.
Les Berlinois de l’Est, on une architecture très caractéristique du régime soviétique, et pas très moderne (elle n’était pas moderne au temps de la construction).
Les Berlinois de l’Est et de l’Ouest n’avaient pas le même mode de vie, les Allemands de l’Ouest étant plus libres que ceux de l’Est. Ils avaient le droit de partir de Berlin par exemple, d’aller aux Etats-Unis, d’aller à l’Est.

Aujourd’hui, on considère que la réunification s’est bien faite même si certains regrettent l’époque de la séparation (Ostalgie).
La Volkspolizei (en allemand, la police du peuple) était la police nationale de l‘Allemagne de l‘Est. Ses officiers étaient couramment nommés les VoPos. Formée à la fin de la Seconde Guerre mondiale et abolie après la réunification allemande, la Volkspolizei disposait d‘officiers entraînés comme des soldats et utilisait divers moyens de répression pour dissuader les ressortissants de la RDA de se rendre à l‘ouest.
La Volkspolizei remplissait un rôle classique de police comme les enquêtes ou le contrôle de la circulation routière mais travaillait également en étroite collaboration avec la Stasi (police politique et services d‘espionnage) et disposait de son propre réseau d‘informateurs, un dispositif qui permettait de recouper les sources émanant de la Stasi et vice versa.
La Volkspolizei était administrée et commandée par le Ministre de l‘intérieur. Elle fonctionnait comme une seconde armée avec des rangs et des entraînements similaires. Cette rigueur permit d‘éliminer la corruption mais retira la flexibilité et la liberté d‘actions aux officiers qui devaient passer par une bureaucratie compliquée et stricte. Chaque Volkspolizist avait signé un contrat avec le gouvernement et disposait ainsi d‘avantages sociaux et financiers avec un bon salaire, la garantie de trouver un logement dans un quartier décent d‘une grande ville, et l‘accès à des magasins spéciaux pour eux et leur famille.
La Volkspolizei était commandée par un colonel-général avec un lieutnant-général comme chef d‘état major. Le quartier général comportait les départements suivants:
• police générale, elle s‘occupait des tâches habituelles de police
• police de la circulation
• police de transports
• police criminelle, pour les enquêtes
• police d‘alerte, un département supervisé par le ministère de l‘intérieur mais géré par les centres de commandement de chaque région.
Les tentatives de passage des habitants de Berlin est pour aller à Berlin ouest ont été très nombreuses et parfois bien spectaculaires. Néanmoins des dizaines de milliers de fugitifs ont réussis à passer le mur. En voici quelques exemples:
Beaucoup de fugitifs ont pratiqué cette méthode. Elle peut paraitre classique mais elle a beaucoup marché. Elle consiste à cacher son fugitif soit dans une valise, un coffre de voiture ou un faux réservoir d‘essence. La pratique consistant à cacher sa fiancée dans un haut parleur a également beaucoup fonctionné. Ou encore l‘aménagement spécifique d‘une voiture mini pour transporter une personne.
Une autre pratique, plus spectaculaire, a beaucoup marqué les esprits. Cette technique repose sur le passage en force du barrage du mur. Elle se fait en voiture, bien sur, mais pas sur n‘importe quel modèle. Il s‘agit d‘un cabriolet dont les dimensions sont un atout. En effet la hauteur de ce cabriolet a une particularité bien précise, elle passe juste en dessous de la barrière du barrage (qui est très haute). Il suffit donc juste de prendre de la vitesse avant le barrage et de baisser la tête au niveau de la barrière.
La plus fantaisiste demeure encore d‘un tout autre genre. En effet, c‘est deux familles qui ont préparés ce plan. Cette technique consistait à survoler la ligne de démarcation par un ballon à air chaud. Cette épopée aura nécessitée 1200 m2 de toiles cousues bout à bout en grand secret. L‘air chaud fut produit par un moteur de moto et dirigé dans le ballon avec un tuyau de poêle. Après 1 heure de trajet, sans encombre, l‘atterrissage a put se faire à l‘ouest dans un champ fédéral. Les deux hommes et deux familles, cerveaux de l‘opération, ont pensé ce projet pendant un an et ont réalisé la construction du ballon en deux mois.
L’année 1989 est marquée par un changement. Plusieurs facteurs ont joués dans l’effondrement du Mur de Berlin.
Durant l’été, sous le prétexte de partir en vacances en Hongrie, 25 000 allemands de l’Est rejoignent la RFA en profitant des frontières ouvertes en Hongrie et en Pologne.

Le 7 octobre, la révolution parfois pacifique mais très souvent violente est en marche en RDA et les allemands demandent à Gorbatchev de leur venir en aide. Les manifestations n’en finissent plus et prennent de l’envergure tout au long du mois d’octobre 1989.
Le lundi 9 octobre, la Stasi (ancienne police secrète de la RDA) et l’armée populaire nationale semblent déterminées à en découdre et à utiliser la force. Or, de passage à Berlin-Est pour le quarantième anniversaire de la création de la RDA, le président de l’Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev indique aux dirigeants de la RDA qu’une intervention par les armes est exclue et fait savoir que l’URSS n’interviendra pas.
Le 16 octobre, une importante manifestation regroupant plus de cent mille personnes réclamant la fin de la dictature communiste se déroule à Leipzig.
Du 18 au 24 octobre, le rigide Erich Honecker (dirigeant de la RDA de 1976-1989) est renvoyé et la Chambre du peuple élit Egon Krenz, plus conciliant, à la présidence du Conseil d’Etat de la RDA.
Le 1er novembre, la réouverture de la frontière avec la Tchécoslovaquie provoque la reprise de l’exode vers l’Ouest.
Le 4 novembre, plus d’un million de manifestants à travers plusieurs villes réclament des élections libres et la démission du gouvernement.
Le 9 novembre, le Conseil des ministres de la RDA décide l’ouverture du mur de Berlin et annonce la fin de la frontière interallemande. Des milliers de Berlinois de l’Est comme de l’Ouest se regroupent autour du « mur de la honte » pour célébrer la fin de 28 années de séparation.
La nuit du 9 novembre est une nuit historique dans l’histoire de l’Allemagne, de l’Europe et même du Monde. Le Mur de Berlin est ouvert, et permet aux allemands de passer librement vers l’Ouest, ce qui marque incontestablement le début de la chute du Rideau de Fer et la fin de la bipolarisation du Monde.
Cet évènement historique et unique reste marqué dans l’histoire allemande sous le nom de « die Wende » (le tournant).
Cette date a bien sûr été évoquée pour devenir la fête nationale de l’Allemagne, d’autant qu’elle célèbre également la proclamation de la République de Weimar en 1918. Mais cette date est aussi celle de l’anniversaire du Putsch d’Adolf Hitler (1923), et de la nuit de Cristal (pogroms anti-juifs commis par les nazis en 1938). Le 3 octobre, jour de la réunification des deux Allemagnes, a donc été finalement choisi.
La Potsdamer Platz se situe au centre de Berlin à proximité du Tiergarten. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une place. Le quartier aujourd'hui consiste en trois ilots connus sous le nom de Daimler City (1998), Sony Center (1998), Beisheim Center (2004).
La Postdamer Platz est le symbole de transformation de la ville. Historiquement, on compte trois phases dans l'histoire de cette place légendaire, du début du 20ème siècle à nos jours.
Dans les années 1920, la Potsdamer Platz était le cœur et le nœud de communications de la métropole. Berlin fut une des premières métropoles européenne à tenter de réguler la circulation des véhicules. Ainsi, les premiers feus de circulation (une Verkehrsturm) sont installés sur la Potsdamer Platz en 1925. Aujourd'hui une réplique est installée au centre de la place.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la place, comme l'ensemble de la ville, est détruite. La place n'est plus qu'un tas de ruines. Elle restera jusqu'en 1989 un No Man's Land sans vie, une bande de terrain sablonneux connu comme le cul-de-sac divisant l'est et l'ouest de Berlin. Après la guerre, Berlin est, en effet, coupé en deux et la limite entre les zones britanniques et soviétiques coupe également la place en deux. A partir d'août 1961, le mur traverse la place.
Avec la chute du mur, en 1989, puis la réunification en 1990, Berlin et la Potsdamer Platz tentent de recoudre le tissu urbain. Vingt ans plus tard, cette tâche n'est toujours pas achevée comme en témoignent les nombreux terrains encore en friche à l'est de la place.
Pourtant, la Potsdamer Platz symbolise aujourd'hui le renouveau urbain de Berlin, redevenue la capitale politiques de l'Allemagne et qui aspire à en devenir la capitale économique. Il a donc fallu transformer un terrain vague désolé et sablonneux en centre urbain de la nouvelle capitale. La résurrection de la place fut assurée par des consortiums d'investisseurs internationaux et les plus prestigieux architectes internationaux tel que : Renzo Piano, Helmut Jahn, Richard Roger, Araton Isozachi et Raphaël Moneo.
La Potsdamer Platz est aujourd'hui le lieu où se déroule le prestigieux festival international du Film de Berlin.
L’Alexanderplatz est une place située dans le quartier Mitte de Berlin, au cœur de la ville socialiste du temps de la RDA. L’Alex, surnom donné par les berlinois, est l’un des principaux centres d’activité de Berlin. Elle est fréquentée quotidiennement par 300 000 personnes. La place reçut le nom de « Alexanderplatz », en l’honneur du Tsar de Russie, Alexandre I, à l’occasion de sa visite à Berlin en 1805.
La transformation d’Alexanderplatz en un carrefour moderne de passages et de commerces intervint autour de la seconde moitié du 19ème siècle, avec des aménagements tels que la construction du S-Bahn, l’équivalent du R.E.R berlinois, en 1882, puis du métro, le U-Bahn, en 1913. Dévastée durant la guerre, la place fut transformée graduellement en une zone piétonne durant les années 60, devenant un quartier populaire.
L’Alex est donc le plus grand point de correspondance de la ville. La gare est un des arrêts du Stadtbahn de Berlin, l’axe ferroviaire urbain central qui traverse d’Est en Ouest la ville. L’Alex est également desservi par les lignes de tramway, les bus et le service de nuit. Un jour de semaine, le tramway traverse 850 fois la place, transportant 120 000 passagers.
Un choc architectural est bien présent sur cette place. Beaucoup d’immeubles réputés, qui témoignent de la tentative de la RDA, Berlin-Est, à rivaliser avec l’Ouest par ses propres tours agressives, furent érigés à cette époque. L’hôtel Stadt Berlin est un grand hôtel d’une hauteur de 123 mètres avec 2000 lits. Après la réunification, il devint tout d’abord le Forum Hôtel, mais depuis 2003, il s’appelle le « Park Inn Berlin Alexanderplatz », exploité par un groupe scandinave. Mais il y a aussi la Haus Lehrers (Maison de l’Enseignement) lieu pour pédagogues qui demeura plus une façade officielle qu’un réel forum pour l’éducation. La Maison du voyage, dont le nom semblait légèrement ironique à cause des restrictions de voyage notoires à l’époque de la RDA, et l’immeuble de la maison d’édition, aujourd’hui Berliner Verlag, du quotidien berlinois Berliner Zeitung.
Durant les années 70 sous Erik Honecker, Alexanderplatz devint un lieu d’expérimentation de l’esthétique urbaine socialiste. L’ancien Centrum Warenhaus (aujourd’hui « Kaufhof ») à la façade d’aluminium en nid d’abeille était le grand magasin le plus important de la RDA. C’est aujourd’hui un grand magasin rénové selon les plans de Josef Paul Kleihues. Mais ce qu’il ne faut surtout pas manquer sur cette place, c’est la Tour de télévision, d’une hauteur de 365 mètres, le bâtiment le plus haut de Berlin. La Brunnen der Völkerfreundschaft (Fontaine de l’amitié entre les peuples) et la structure de l’Horloge universelle érigée en 1969 servaient de point de rencontres populaires. Le Berolinahaus de Peter Behrens est maintenant une succursale de C&A et le centre commercial Alexa comporte un cinéma multiplex.
Après l’achèvement sa reconstruction en 1971, la place fut le centre de grandes manifestations comme le festival mondial de la jeunesse et des étudiants (Weltjugendfestspiele) l’été 1073, la célébration des 25 ans de la RDA en octobre 1974 ou la cérémonie commémorant les 30 ans de la fin de la guerre en 1975. Jusqu’à la fin des années 1980, elle devint lentement le centre de gravité de Berlin-Est, un lieu de rendez-vous. C’est sur cette place, au centre de la capitale de la RDA, qu’eut lieu, quelques jours avant la chute du mur de Berlin, le 4 novembre 1989, la plus grande manifestation contre le régime socialiste. Elle fut même retransmise en direct par la télévision de la RDA. Un million de personnes s’étaient rassemblées.
Vaste perspective vers la rue du 17 Juin et la colonne de la Victoire, à l’ouest, et l’avenue Unter den Linden, à l’est, le monument se situe près du Reichstag.
L’architecture de la porte (1789) fut inspirée à Carl Gottahr Langhans par les Propylées du Parthénon.
Six colonnes doriques sont surmontées d’un entablement à l’antique. L’ensemble est couronné par le célèbre quadrige de la Victoire, qui est une copie, de Gottfried Schadow (1793), apportée à Paris après la campagne napoléonienne et remis à sa place en 1814. Le quadrige a retrouvé, après bien des débats son aigle et sa croix de fer, attributs guerriers, dessinés par Schinkel à la demande de Frédéric-Guillaume II.
Cette porte remplacerait le mur d’octroi édifié sous le règne de ce dernier en 1732.
La statuaire, symbole de Berlin, est initialement orientée vers la ville en signe de Paix dont elle incarne le triomphe. Après l’écrasement de Napoléon, la place dénommée le Quarré devient alors Pariser Platz.
Hitler faite retourner le quadrige vers l’ouest pour exprimer ses désirs de puissance et de conquête.
Après la guerre, le quadrige détruit est refait, mais sans la croix de fer ni l’aigle de Prusse, de manière à renouer avec ses intentions pacifiques.
Cette porte constitue donc l’emblème de Berlin, mais fut pendant des décennies le symbole de la division de la ville: le monument faisait partie intégrante du «mur».
Käthe Kollwitz, est une artiste allemande, née en 1867 à Kaliningrad. Elle a réalisé des sculptures, gravures et de nombreux dessins. Son père décèle très tôt ses talents de dessinatrices et c’est grâce à lui qu’elle commence une formation d’artiste. Elle étudie auprès de nombreux artistes de l’époque et apprend les techniques de lithographie.
Marquée par Klinger et par Munch, elle a fondé son œuvre sur la recherche expressive et sur le témoignage social et humain. Ce témoignage social se retrouve avec le cycle « la révolte des tisserands », le cycle de la Guerre ou encore la sculpture « Les Parents endeuillé ». Käthe Kollwitz réalise cette sculpture pour le tombeau de son fils Peter, mort au front lors de la Première Guerre mondiale.
Käthe Kollwitz est par ailleurs la première femme à devenir membre de l’Académie des Beaux-arts de Prusse et y est nommée simultanément professeure.
Käthe Kollwitz est très engagée politiquement. A la suite de la mort de son fils Peter, elle se tourne vers le pacifisme et le socialisme et réalise une sculpture dédicacée à Karl Liebknecht, lorsque ce dernier meurt assassiné en 1919. À la suite de la victoire du national-socialisme, on la force à démissionner de son poste à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin, créée en 1816, ainsi que de sa fonction de directrice de la classe de graphisme. Elle fut également destituée de sa décoration Pour le Mérite de la section arts et lettres. Les foudres des Nazis s'abatte ainsi sur sa destinée parce qu'elle fut appelée à participer à la construction d'une unité de travailleurs luttant contre le national-socialisme, et on lui interdit d'exposer son travail, bien qu'une partie de ses toiles ait été utilisée par les Nazis à des fins de propagande.
En 1944, part vivre à Moritzburg à la demande du Prince Ernst-Heinrich de Saxe. Elle y meurt le 22 avril 1945, quelques jours avant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Courant alternatif est le terme utilisé depuis la fin des années1970 pour désigner les mouvements sociaux gravitant autour des squats et des mouvements écologique et pacifistes. Ces différents mouvements sociaux ont en commun le fait de privilégier des formes d'action non violentes de désobéissances civiles s'inscrivant dans une démarche citoyenne et une culture autogestionnaire.
En France, le mouvement alternatif est en particulier représenté par les Verts, José Bové, les alternatifs, et le journal Politis.
Dans les années 80, le mouvement s'incarne notamment en RFA dans la lutte contre les centrales nucléaires et contre l'installation de missiles Pershing.
Le mouvement alternatif est à l'origine un mouvement extra-institutionnel. Il s'est cependant considérablement institutionnalisé depuis les années 1990 avec l'élection de conseillers municipaux, de maires, puis de députés Verts en Allemagne et en France, jusqu'à la participation à des gouvernements de gauche. Dès 1983, des députés Verts sont élus en Allemagne. En 1985, Joschka Fischer devient ministre de l'environnement du land de Hesse. En 1997, Dominique Voynet devient ministre de l'environnement du gouvernement de Lionel Jospin. L'année suivante, Joschka Fischer devient ministre des affaires étrangères en Allemagne. La tradition antimilitariste du mouvement alternatif n'empêche pas Joschka Fischer de mener l'intervention de l'armée allemande en Serbie.
Depuis la fin des années 1990, le mouvement s'incarne dans l'altermondialisme, autour de Via Campesina et de l'association ATTAC. En France, les militants sont particulièrement actifs dans la lutte contre les OGM.
Le mouvement est également traversé par des contradictions, comme l'a montré en 2005 le débat sur le Traité constitutionnel européen. Alors que José Bové s'est mobilisé contre le traité, jugé d'inspiration libérale, Daniel Cohn-Bendit et Toni Negri l'ont au contraire défendu comme une occasion historique de dépasser les États nations.
11.« La polémique sur le Mémorial de l’Holocauste. »
Fahrner Ambroise
La fondation "Förderkreis zur Errichtung eines Denkmals für die ermordeten Juden Europas e.V.", émanant de l'association Perspektive Berlin e. V., voit le jour en novembre 1989. Elle obtient en 1993 l'appui du l'Etat fédéral, qui lui accorde un terrain à proximité de la porte de brandebourg, afin d'y ériger un mémorial aux victimes de l'Holocauste.
Mais l’histoire de ce mémorial est aussi celle d’une polémique, qui l’a accompagné, tout au long des nombreuses années qui séparent l’idée de la réalisation.
Parler d’ « une » polémique n’est d’ailleurs pas exact, puisqu’il y a eu plusieurs polémiques. Avant d’évoquer celles-ci, l’on peut d’ores et déjà avancer que la force et la multiplicité des polémiques qui parcourent l’histoire de la construction de ce mémorial n’a pas qu’un simple enjeu descriptif, mais qu’elle nous permet de mieux saisir les différentes facettes de la mémoire d’événements historiques ô combien singuliers. A qui appartient cette mémoire ? Que doit-elle rappeler ? Quelle est le lieu le plus adapté pour ce mémorial ? Et d’autres questions encore, auxquelles s’ajoutent la variété des acteurs, et donc des points de vue : anciens combattants, victimes rescapées, ou générations n’ayant pas connue ces événements…
Tout commence en 1995, lorsque le projet retenu à l'issue d'un premier concours n'est finalement pas réalisé. Le mémorial avait à l'origine pour but de rendre leurs noms aux victimes de la Shoah et le projet de Christine Jacob-Marks- une immense dalle de béton de cent mètres sur cent mètres avec les noms gravés des millions de victimes identifiées par la fondation Yad Vashem à Jérusalem – avait été choisi. L’idée avait été rejetée par le chancelier Kohl car l’artiste souhaitait utiliser des blocs de pierre de Massada, la forteresse où les Hébreux se suicidèrent collectivement plutôt que de se rendre aux Romains. En octobre 1997, le lauréat du second concours, l'architecte américain Peter Eisenman, a imaginé un mémorial composé de 2711 stèles, en dessous desquelles se trouve un centre de documentation sur l'Holocauste. Le 25 juin 1999, le Bundestag renouvelle à une large majorité sa décision de consacrer un mémorial aux victimes de l'Holocauste. Une fondation voit le jour et devient maître d'ouvrage de la réalisation du mémorial. En parallèle, une commission est chargée de formuler des propositions en vue de la création d'un mémorial aux autres victimes du nazisme. En août 2000, les deux initiateurs du projet, l'essayiste Lea Rosh et l'historien Eberhard Jäckel, obtiennent le concours du directeur du mémorial Yad Vashem à Jerusalem, Avner Shalev, qui met à leur disposition la liste des noms des victimes de la Shoa.
Alors que le chantier était bien avancé, un scandale éclata en 2004. Le fournisseur du revêtement antigraffiti appliqué sur les stèles n'est autre que la société Degussa qui avait produit le Zyklon B, gaz utilisé dans les camps d'extermination nazis. L’important travail de mémoire entrepris depuis la fin de la guerre par le chimiste a finalement eu raison de cette polémique. Le 10 mai 2005, soixante ans après la capitulation de l’Allemagne nazie, le Mémorial de l'Holocauste a été inauguré en présence du chancelier allemand, Gerhard Schröder. « Le Mémorial est un lieu de mémoire aux victimes qui nous contraint maintenant et à l'avenir à une culture d'humanité, de reconnaissance et de tolérance dans une société, un pays dans lequel nous pouvons vivre en tant qu'êtres humains sans peur d'être différents », a déclaré le président du Bundestag, Wolfgang Thierse, au début de la cérémonie.
Description
Le champ des stèles occupe une surface irrégulière, qui permet au visiteur d'apercevoir l'ensemble des monolithes. L'effet de mouvance est produit par l'inclinaison des dalles supportant les stèles. Sur 19 000 m², 2711 stèles de béton gris anthracite, larges de 95 centimètres, longues de 2,38 mètres, sont plantées en rangées régulières à 95 cm de distance les unes des autres. La vocation des stèles tient à susciter des interrogations auprès des visiteurs, tandis que le centre de documentation est sensé répondre à leurs questions sur l'Holocauste.
Le centre de documentation s'articule autour de quatre salles distinctes, chacune consacrée à un sujet particulier.
La première, intitulée "Ort der Information", expose l'ampleur du crime contre l'humanité, au travers de plaques translucides, sont présentées des propos de déportés. Pendant qualitatif de ces sombres statistiques, les verbatims, issus de carnets personnels, de lettres, et de mémoires viennent rappeler la tragédie humaine, vécue par des millions de juifs. La seconde, la salle du silence, "Raum der Stille", ne comporte aucun aménagement particulier. Retraçant des destinées particulières, les photos de douze familles disparues, de nationalités, cultures, et couches sociales diverses y sont exposées. La salle des lieux, "Raum der Orte", relate l'extermination commise sous toutes ses facettes : les exécutions en masse perpétrées par les "Einsatzgruppen", les exactions quotidiennes commises dans les ghettos, et enfin le génocide à l'échelle industrielle dans les camps d'extermination et de travail forcé. La salle des noms, "Raum der Namen", constitue le moment le plus saisissant de la visite du mémorial. Une voix nomme le nom de chacune des 6 millions de victimes de l'Holocauste, et prononce une très courte biographie, alors que les noms s'affichent aux murs dans la pénombre du monument. Le visiteur devrait y rester quinze ans pour écouter les références de l'ensemble des victimes.
Le mouvement est également traversé par des contradictions, comme l'a montré en 2005 le débat sur le Traité constitutionnel européen. Alors que José Bové s'est mobilisé contre le traité, jugé d'inspiration libérale, Daniel Cohn-Bendit et Toni Negri l'ont au contraire défendu comme une occasion historique de dépasser les États nations.
L‘existence et le rôle des partis politiques allemands sont prévus par l‘article 21 de la Loi Fondamentale de 1949. D‘après elle, les partis politiques ont pour mission de contribuer à la formation de la volonté politique du peuple. Toujours selon cette loi, la structure des partis politiques doit être conforme aux principes démocratiques et on attend d‘eux qu‘ils se prononcent en faveur de la démocratie.
Le système politique allemand et en particulier le système des élections au Bundestag (le parlement fédéral) a conduit à la formation de deux grands partis de gouvernement (le groupe CDU/CSU et le SPD) à côté desquels subsistent plusieurs partis moins importants qui jouent un rôle en participant aux coalitions (notamment le FDP et les Verts). Il existe également quelques petits partis qui obtiennent parfois des mandats dans les parlements régionaux.
Partis représentés au Bundestag:
• L‘union chrétienne-démocrate d‘Allemagne (Christlich Demokratische Union Deutschlands, CDU) est le grand parti de droite. Créé après la Seconde guerre mondiale, il a longtemps été considéré comme le parti dominant de la vie politique allemande.
• L‘union Chrétienne sociale en Bavière (Christlich-Soziale Union in Bayern, CSU) est l‘équivalent de la CDU en Bavière, où ce dernier parti n‘existe pas. Il a gouverné la région, pratiquement sans interruption depuis sa création. La CSU est conservatrice en matière de mœurs mais a longtemps été en faveur d‘une vision sociale en ce qui concerne l‘économie.
• Le Parti social-démocrate d‘Allemagne (Sozialdemokratische Partei Deutschlands, SPD) est la recréation d‘un parti existant depuis le XIXème siècle. Il fut le grand parti d‘opposition dans la période suivant la création de la République Fédérale d‘Allemagne. Plusieurs fois à la tête d‘un gouvernement dans les années 1970, il a pris une nouvelle direction après la réunification. Idéologiquement social-démocrate à l‘origine, il progressivement évolué vers le social-libéralisme.
• Le parti libéral-démocrate (Freie Demokratische Partei, FDP) est un parti qui se revendique libéraliste. Il n‘obtient que rarement des mandats directs, mais a en revanche toujours réussi à former un groupe parlementaire au Bundestag. Dans les années 1960 et 1970, il a été en position de faire et de défaire des coalitions, en adoptant un comportement centriste.
• L‘alliance 90/Les Verts (Bündnis 90/Die Grünen) a été formée après la réunification grâce à la fusion entre Die Grünen, parti écologiste issu de la mouvance pacifiste et anti-nucléaire des années 1970, et Bündnis 90, groupement de militants des droits de l‘homme en RDA.
• Die Linke (La gauche) est née de la fusion du parti socialisme démocratique, PDS (successeur du SED, le parti unique de la RDA), et de la WASG. Ce nouveau parti se positionne un peu plus à gauche que les Verts et le SPD.
On trouve d‘autres petits partis politiques allemands, jouant un rôle moindre sur la scène politique, plutôt représentés dans les parlements régionaux.
Heinrich Rudolph Zille est né le 10 janvier 1858 à Radeburg, qui se trouve près de Dresden. Il est mort le 9 août 1929 à Berlin. C’est un graphiste, un lithographe (déf : qui reproduit des dessins gravés sur la pierre calcaire), peintre, dessinateur et photographe.
Dès le début de sa carrière, Zille est très impressionné par les œuvres de l’anglais Hogart. Il apprend le dessin alors qu’il est encore à l’école et c’est lui-même qui doit payer ses cours. Son professeur lui trouve un talent pour la lithographie. Pour gagner sa vie il travaille en tant qu’ouvrier dans des entreprises mais il se consacre à la photographie dans son temps libre. Et cela, principalement pour son plaisir et non pour l’argent.
Le 15 décembre 1883 il épouse Hulda Frieske et trois enfants naîtront de cette union, Marguerite en 1884, Hans en 1888 et Walter en 1901. Il continue à beaucoup dessiner mais est renvoyé de « Photografic Society », l’entreprise de photographie dans laquelle il travaillait. Il continue à travailler dans ce domaine en indépendant et connaît un certain succès. A la fin de sa vie il publiera de nombreux de ses dessins dans des magasines satiriques allemands.
L’expressionnisme est un courant artistique européen surtout allemand qui apparaît au tout début du 20ème siècle après la mort de Van Gogh.
Sa façon de peindre ne respectait pas l’impressionnisme français peignant la réalité (physique) avec la plus grande ressemblance possible tandis que l’expressionnisme ne cherche pas à montrer une réalité parfaite mais cherche à dépasser les normes et conventions en provoquant une vive émotion. C’est un art voulant faire ressentir la plus grande intensité expressive en déformant (dans la peinture) la réalité pour mieux dénoncer les difficultés de l’époque à laquelle l’artiste vit ou a vécu. Les représentations sont souvent fondées sur des visions angoissantes, reflet de la vision pessimiste des expressionnistes, qui mettent en scène des symboles avec des couleurs violentes et des lignes « acérées » selon leur état d’âme. Leurs œuvres dépeignent surtout l’inquiétude, les souffrances de l’être humain net le mal de vivre qu’ont causée la 1ère Guerre Mondiale. Plusieurs groupes d’artistes se créent, principalement Der Blaue Reiter (le cavalier bleu) en 1912 et Die Brücke (le pont) en 1905. Les premiers membres de Die Brücke sont 4 étudiants d’architecture issus du Jugendstil: Ernst Ludwig Kirchner, considéré comme le représentant du groupe, Erich Heckel, Fritz Bleyl et Karl Schmidt-Rottluff. Plusieurs autres artistes intègrent le groupe plus tard. Ils s’isolent dans un quartier ouvrier de Dresde et développent un style basé sur les couleurs vives, très opposées, les formes tourmentées, les images violentes et une influence du primitivisme. Leur symbole préféré est le nu, symbole de l’état paradisiaque initial. Ils peignent tous les sujets classiques comme les paysages, nature morte, portraits et surtout des décors urbains et ont une certaine attirance pour l’art primitif (contraste de noirs et de blancs de gravure sur bois particulièrement saisissant ).
Le groupe fait une première exposition commune à Berlin en Mai 1910 et rejoint la capitale peu après. Il y eut des attaques de la critique conservatrice qui les accusa d’être un danger pour la jeunesse allemande.
Selon Kirchner, ils ne pouvaient s’imposer de règles et l’inspiration devait couler libre et donner expression immédiate aux pressions émotionnelles de l’artiste; ils se préoccupent moins des aspects formels, le contenu est plus important que la forme.
En 1913 die Brücke se dissout à cause des divergences claires entre ses membres.
L’expressionnisme se propage jusqu’à l’avènement du régime nazi qui le considère comme «dégénéré et le condamne».
Né le 13 Aout 1871 à Leipzig, Karl Liebknecht était le fils du président du Parti Social-démocrate allemand (SPD) d'avant la première guerre mondiale. Il en devient un militant, et est élu président de la Fédération internationale de la jeunesse socialiste. Il sera député SPD à partir de 1912. A la veille de la Première Guerre mondiale, il participe à un rassemblement contre la guerre, organisé avec des représentants des partis socialistes belge, français et allemand à Condé-sur-l'Escaut. En août 1914, il s'oppose au vote des crédits de guerre, mais vote pour par discipline de parti. En décembre 1914 il est le premier député du Reichstag à voter contre ces crédits de guerre, passant outre la consigne de son groupe parlementaire. L'année suivante il entraîne dans le refus le député Otto Rühle, puis plus tard une vingtaine de députés socialistes. Dans les années 1915, accompagné de Rosa Luxemburg, il fonde le mouvement spartakiste. Il milite tout au long de la Première Guerre Mondiale en expliquant qu'il ne faut pas combattre les prolétaires d'autres pays, mais les bourgeois de son propre pays. Forcé à faire son service militaire, il refuse même de se servir d’une arme, et lors du rassemblement du 1er Mai 1916 organisé par les spartakistes, il prononce un discours contre la guerre, et est arrêté, puis emprisonné, pour haute trahison. Il sera libéré par la Révolution allemande de Novembre 1918, et le 9 Novembre 1918, il proclame à Berlin la « République socialiste libre d'Allemagne ». Il est avec Rosa Luxemburg un des fondateurs du Parti communiste d'Allemagne. La première République allemande ("République de Weimar") est proclamée mais c'est une République socialiste, avec le pouvoir aux conseils ouvriers, que réclament Liebknecht et Rosa Luxemburg. Il sera arrêté puis assassinés le 15 janvier 1919 par les Corps Francs, sur ordre du Gustav Noske, un des dirigeants du SPD, qui avait reçu pour cela les pleins pouvoirs du Président du Reich, Friedrich Ebert.
Rosa Luxemburg est née le 5 mars 1871 dans la ville polonaise de Zamość, non loin de Lublin. Ses débuts politiques se font au sein d'un parti socialiste révolutionnaire polonais, mais à cause de cela, elle sera contrainte de fuir en Suisse. Après son mariage blanc avec Gustav Lubeck, elle acquiert la nationalité allemande et s'installe, en 1898, dans ce pays où elle milite au sein du Parti social-démocrate (SPD). Rosa Luxemburg, aux côtés de Karl Liebknecht, s'oppose à la Première Guerre Mondiale. Elle déclare : « Les guerres sont un phénomène barbare, profondément immoral, réactionnaire et contraire aux intérêts du peuple ». Elle est arrêtée et emprisonnée pour cela en février 1915. Elle écrit en prison la brochure La Crise de la social-démocratie, publiée clandestinement sous le pseudonyme Junius. Libérée en février 1916, elle est de nouveau arrêtée en juillet 1916 et reste en prison jusqu'au 8 novembre 1918, date à laquelle elle est libérée par la Révolution allemande. L'insurrection dite « spartakiste » se déclenche le 5 janvier 1919, mais le mouvement échoue, et la répression est sanglante. Rosa Luxemburg est arrêtée avec Karl Liebknecht le soir du 15 janvier 1919, puis assassinée dans la nuit par une unité de Corps Francs, sur ordre de Gustav Noske « commissaire du peuple » social-démocrate chargé de la répression de l'insurrection. Brutalisée par des soldats, Rosa Luxemburg est frappée à la tête d'un coup de crosse de fusil, puis achevée d'une balle dans la tête à bout portant. Le corps de Rosa Luxemburg est jeté dans un canal de la Spree, rivière qui passe à Berlin. Son corps ne fut retrouvé que plusieurs semaines plus tard, mais symboliquement un cercueil vide fut enterré le 25 janvier en même temps que celui de Karl Liebknecht et de 31 autres victimes de la répression.
L’assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, deux personnalités antimilitaristes, fut le point culminant d’une «semaine sanglante» de répression entre le 6 et 13 janvier 1919. Cet événement s’inscrivait dans le cadre d’un soulèvement de dizaines de milliers de soldats, marins et ouvriers, qui avait commencé en novembre 1918 à la suite de la défaite allemande. La répression antirévolutionnaire et ce double assassinat scellèrent la rupture entre sociaux-démocrates (SPD) et communistes. Deux semaines avant leur assassinat, Luxemburg et Liebknecht avaient fondé le Parti communiste d’Allemagne (KPD), le 1er janvier 1919.
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